
Anne BAUD (Lyon 2) et Jean-Michel POISSON (CIHAM) [2017-2020]
avec la collaboration de : Hervé Barbé (MCC), Loïc Benoit (CIHAM), Mathilde Duriez (Lyon 2), Laurent d’Agostino (CIHAM), Simon Dorso (CIHAM/CRFJ), Anne Flammin (CNRS), Olivier Guyotat (arch. DPLG, Lyon), Amélie Roger (Lyon 2).
Ministère des Affaires étrangères
IAA (Israel Antiquities Authority) et CRFJ (Centre de recherche français à Jérusalem).
Chantier mené par le laboratoire ArAr (Archéologie et Archéométrie, UMR 5138) et le CIHAM.
La dernière mission du deuxième quadriennal de la mission de Belvoir fait suite aux études entreprises à l’occasion du premier programme de recherche. La fouille implantée dans la cour intérieure a mis au jour des structures sous-jacentes au château hospitalier. Elles composent principalement un bâtiment rectangulaire au sol recouvert d’un dallage. Les parements internes sont recouverts d’un enduit, le long des murs sont disposées des banquettes maçonnées. Ce bâtiment primitif est établi sur le sommet naturel du site qui supporte le château, avant l’érection de ce dernier. Il s’agit d’une construction rustique, mais de caractère soigné.
Le château intérieur de plan quadrangulaire et cantonné de tours est de construction homogène. Si l’étage, aujourd’hui disparu, était réservé à la communauté des hospitaliers, le rez-de-chaussée était destiné à des espaces de service. Parmi les espaces identifiés, une pièce est occupée par un ensemble de trois fours maçonnés accolés en forme de demi-sphères ouvertes dans la partie supérieure, et à chargement par le bas. Il est probable que l’on soit en présence, à travers cette structure, d’une installation de raffinage du sucre.
L’emplacement de la chapelle a définitivement été fixé : elle était établie au-dessus de la tour-porte du château intérieur. Les nombreux fragments architectoniques provenant des couches de destruction ont permis sa reconstitution.
Dans le secteur des « bains », la plus ancienne occupation est représentée par un bâtiment sur piliers, antérieur à l’aménagement du château hospitalier. Après la destruction partielle de cet édifice sont aménagées plusieurs structures, possiblement artisanales. La fortification elle-même est construite avec un système de salle « sans fin », qui aurait pu être utilisée comme écurie. Elle a subi plusieurs transformations pour y installer des bains, notamment un mur auquel est associée une banquette de pierre, constituée de grandes dalles épaisses, caractéristique des salles chaudes des hammams.